Les sciences participatives s’invitent en prépa ! Dis-moi quel lichen pousse sur cet arbre et je te dirai quelle est la qualité de l’air que tu respires au lycée !
Dans le cadre du programme de sciences participatives LichenGo ! les étudiants de classe préparatoire aux grandes écoles technologie et biologie deuxième année (TB2) ont été amenés à déterminer la diversité des lichens sur une dizaine d’arbres du Lycée La Martinière Duchère afin d’estimer la qualité de l’air au lycée.
Les lichens peuvent être « chevelus » (fruticuleux), en frome de « croute » (crustacés), ou d’aspect de feuilles (foliacés) ; ils peuvent être jaunes, bruns, gris, verts…bref ils présentent une très grande diversité de formes et de couleurs et peuvent servir de bioindicateurs de la qualité de l’air. En effet, chaque espèce de lichen présente une sensibilité particulière à certains polluants de l’air et déterminer les espèces présentes en un lieu permet d’estimer le niveau moyen de pollution de l’air.
Un protocole strict, validé par les scientifiques, a été mis en place pour répondre aux exigences d’un travail de recherche. Quels arbres choisir ? A quelle distance l’un de l’autre ? Combien de lichens identifier sur chaque arbre ? Sur quelles faces de l’arbre (Nord, Sud, Est ou Ouest) ? Comment déterminer les différentes espèces de lichen ? Autant de questions auxquelles les étudiants de TB2 ont pu être confrontés pour s’assurer de la rigueur de leur expérimentation. En effet les résultats du lycée serviront à enrichir une base de données nationale d’étude des lichens et de la qualité de l’air. Et le lycée La Martinière Duchère présente un réel avantage par rapport à d’autres lycées lyonnais : il est situé en plein cœur d’un parc arboré qui présente une grande diversité d’essences d’arbres : tilleul, robinier, chêne, érable, frêne, prunier, merisier, peuplier….
Les résultats ? Ceux-ci sont bien sûr à prendre avec précaution : par souci de rigueur scientifique, la détermination formelle des espèces sera faite par les spécialistes à partir de photos envoyées. Cependant à l’aide de clés de détermination simple, les étudiants ont pu calculer un indice de diversité lichénique moyen et une qualité de l’air variable de « bon » à parfois localement « mauvais ». D’après l’échelle de la qualité de l’air de Van Haluwyn, les étudiants ont déterminé une pollution de l’air « moyenne » à proximité des axes routiers (au niveau de l’entrée du lycée) et une pollution de l’air « faible » à « très faible » au cœur du lycée à proximité du parc arboré. Conclusion : il fait plutôt bon vivre au lycée La Martinière Duchère 😊